Friday, October 14, 2011

14/10 Pugachev : «Le Web est l'avenir de France-Soir»



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Par Alexandre DeboutéPhilippe LarroqueMis à jour  | publié  Réactions (19)
Pour Alexander Pugachev, «la position de France-Soir n'est plus tenable».
Pour Alexander Pugachev, «la position de France-Soir n'est plus tenable». Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro
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INTERVIEW - Après avoir investi 70 millions d'euros dans la relance du titre, racheté en 2009, son propriétaire abandonne la version papier et opte pour une version uniquement numérique. Les deux tiers des effectifs sont supprimés. 

Plus de trois cents manifestants se sont rassemblés vendredi devant le siège de France-Soir, avenue des Champs-Élysées à Paris, au moment où le comité d'entreprise examinait l'abandon du papier et le passage du quotidien au tout-numérique au 1er janvier. Ce basculement sera le premier réalisé par la rédaction d'un quotidien d'information générale.

LE FIGARO.- Vous avez annoncé 76 suppressions nettes de postes et l'arrêt de l'édition papier. Est-ce un prélude à l'arrêt du titre ?
Alexander PUGACHEV . - La position de France-Soir n'est plus tenable. Depuis que j'ai repris ce journal, il y a deux ans, nous avons tenté à deux reprises de le relancer. Cela n'a pas marché. J'ai investi au total, en compte courant, plus de 70 millions d'euros. Aujourd'hui, le monde de la presse est difficile économiquement. Tous les grands quotidiens perdent de l'argent. Le coût du papier, de l'impression à la distribution, rend l'équilibre impossible. France-Soir devrait perdre encore 19 millions d'euros cette année, après 31 millions l'an dernier. Ce plan, qui consiste à basculer toute l'activité sur le Web, est nécessaire à la survie du titre.
Quel bilan tirez-vous ?
En 2009, quand je l'ai acheté, le journal allait mal. Les ventes étaient en chute libre, la diffusion France payée du titre se situait à près de 20 000 exemplaires. Nous avons réussi à la faire grimper ­jusqu'à 75 000 exemplaires l'an dernier. Elle est aujourd'hui stabilisée à 40 000 exemplaires, dont 35 000 ventes au numéro. Or notre objectif était d'atteindre 100.000 exemplaires, d'abord pour intéresser le marché publicitaire, puis 200.000 exemplaires pour atteindre l'équilibre. C'est irréalisable.
Quel est votre projet ?
Le basculement total du journal sur le Web est une première en France pour un quotidien national. Après le plan, l'équipe comprendra une quarantaine de personnes qui travailleront à 100 % en ligne. Cette équipe sera une force de frappe qui nous permettra d'être réactifs. Le site de France-Soir s'est déjà bien installé dans le décor. Son audience est passée de 700 000 internautes en 2009, à 3,6 millions en juin, selon Google Analytics (1,6 million selon Médiamétrie NetRatings, NDLR). C'est encourageant.
Combien de temps vous donnez-vous ?
Notre ambition est de rentrer dans le top 10 des sites d'actualité dans les deux ans qui viennent. 10 millions d'euros seront investis pour produire des contenus originaux de qualité sur tous les nouveaux supports avec comme objectif le retour à l'équilibre d'ici à quatre ans. Le nouveau site devrait démarrer en janvier prochain.


    AvatarSebasebaSi seulement la distribution de la presse n'était pas aussi "fermée", aussi monopolisée...mais comme les vieux syndicats y sont très présents...Personnes n'y touchent...c'est pourtant une des raisons du pbl de rentabilité de la presse papier
    Le 15/10/2011 à 02:33 AlerterRépondre
    AvatarJason ArgonauteQuel idiot... Il n'a encore rien compris...
    Le 15/10/2011 à 00:39 AlerterRépondre
    AvatarPadepipoDécision avant gardiste et logique. Intelligente même. 1°) A l'heure ou l'écologie semble être importante , voilà quelqu'un qui veut stopper sa consommation de papier. 2°) A l'heure où Steve Job est vénéré grâce au succès de ses outils portatifs et les applications qui en découlent , ils est logique d'utiliser Internet.... Les mêmes réactions sont apparues lorsque les mastondontes de la VPC ont commencé à vacille et qu'il a bien fallu qu'ils se résignent à abandonner leurs catalogues type annuaire....
    Le 15/10/2011 à 00:05 AlerterRépondre
    AvatarVilaine FermiereLe jeune loup vient de se casser les dents apres avoir casse sa tirelire. Il ne suffit pas de se pointer avec son gros portefeuille pour reussir a tous les coups. Ceci dit je lui trouve quand meme du courage pour etre alle mettre les pieds dans un guepier pareil. La France devrait se montrer plus attractive face a ce type d'investisseurs de maniere generale.
    Le 14/10/2011 à 23:59 AlerterRépondre
    AvatarmikeMais dans quel monde vivons-nous???? Un journal français dans les mains d'un russe!!!!! En effet, il faut vraiment en finir avec la mondialisation!!!!
    Le 14/10/2011 à 23:04 AlerterRépondre
    AvatarMDMais dans quel monde vivons-nous???? Dans un forum français avec un pseudo anglais!!!!
    Le 15/10/2011 à 00:01 AlerterRépondre
    AvatarmikeMais dans quel monde vivons-nous???? Un journal français dans les mains d'un russe!!!!! En effet, il faut vraiment en finir avec la mondialisation!!!!
    Le 14/10/2011 à 23:03 AlerterRépondre
    Avatarpolhenrison ambition était 200000 éxemplaires papier ;il n' a pas réussi.Sa nouvelle ambition est le net qui ne réussira pas mieux mais 80 peronnes seront au tapis !!Pauvre France soir
    Le 14/10/2011 à 22:21 AlerterRépondre
    AvatarPsykotropyKSans lui France Soir pliait boutique 2 ans plus tôt. Au moins il tente des choses.
    Le 15/10/2011 à 00:50 AlerterRépondre
    Avatarnemo92380Hormis le prestige du nom "France-Soir" croyez vous vraiment que le pluralisme de la presse française sera affecté par la disparition des kiosques de ce journal? Il n'y a que les syndicats du journal et du titre pour en faire un argument en sa faveur quant à une version web je leur souhaite bon courage.
    Le 14/10/2011 à 21:34 AlerterRépondre
    AvatarcharlinPas seulement de France Soir ... A l'heure où tout le monde s'oriente vers le sans papier , les journaux, tous les journaux devrait en prendre de la graine ... On s'abonnerait à une édition sur le net : Voila une bonne mesure écolo //
    Le 14/10/2011 à 21:22 AlerterRépondre
    Avatarjack bordeauxje ne sais pas d''où sort ce type mais pour avoir fait 15 ans dans la presse papier je suis convaincu que ce type est fou... Un titre qui ne fonctionne pas dans les kiosques est un titre comportant des zones obscures en matière rédactionnel et de mise en page. Sans quoi le lecteur s'y intéresserait. Lorsque j'étais en jeune photographe au Figaro rue du Louvre, déjà France Soir battait de l'aîle ! Ce titre n'a aucun avenir sur le web ! sauf si un type qui vient de la presse et possède une bonne expérience dans ce domaine examine attentivement les forces et faiblesses du titre pour lui donner une énième vie !
    Le 14/10/2011 à 21:07 AlerterRépondre




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